replay de Capital : Aliments bio, naturels, sans additifs : faut-il être riche pour manger sain ?
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Capital : Aliments bio, naturels, sans additifs : faut-il être riche pour manger sain ?

17/02/2019 à 21h00 • 1h40min • 403 vues • Magazine de l'économie

Plats préparés : quand les industriels exploitent le filon du fait maison
« Zéro additif », « Ingrédients 100% naturels », « Recette made in France ». Qui n'a jamais succombé à toutes ces allégations et à ces drapeaux tricolores qui pullulent sur les emballages des produits vendus au supermarché ? Impossible d'y échapper : les marques sont de plus en plus nombreuses à commercialiser des aliments « sans ceci », « sans cela », élaborés « avec amour », ou encore « comme le faisaient nos grands-mères ». Après des années passées à nous faire manger n'importe quoi, les marques nous assurent qu'elles se sont rachetées une bonne conduite. Mais les consommateurs sont de plus en plus méfiants. D'après un sondage BVA, 62% des Français affirment que les scandales des additifs, comme ceux de la viande de cheval, qui provoqueraient le cancer ou encore des images chocs tournées dans les abattoirs, ont impacté leurs habitudes de consommation. Beaucoup ont déserté les hypermarchés au profit des marchés bio. Dans les rayons, ils sont aussi des millions désormais à utiliser des applications mobiles, comme Yuka, qui leur dévoilent la vérité sur ce qu'ils mangent… Pour redorer leur blason et sauver leurs marges, les industriels n'ont donc pas eu d'autre choix que de lancer un grand ménage dans leurs listes d'ingrédients. Supprimer les additifs cancérigènes, utiliser des viandes françaises, afficher le meilleur Nutriscore possible... Dans le métier, cette opération porte d'ailleurs un nom de code : le « clean label », en Français, « l'étiquette propre ». Cette montée en gamme a notamment profité aux fabricants de plats préparés dont les ventes ont rebondi de 2,5% en 2018, après des années de dégringolade. Alors ces nouveaux produits « cleans » sont-ils toujours aussi propres que le prétendent les emballages ? Avec quels tours de passe-passe les industriels améliorent-ils leurs recettes sans faire exploser les prix ? Et quels gains génèrent-ils en exploitant le juteux filon du « fait maison » ?

Produits bio de supermarché : peut-on leur faire confiance ?
Jamais les Français n'avaient consommé autant de produits bio : deux fois plus qu'il y a quatre ans ! Un marché de 8,3 milliards d'euros en plein boom : + 20% par rapport à 2017 ! Pourtant, manger bio coûte en moyenne 64% plus cher ! Du coup, les hypers et supermarchés se sont jetés sur ce nouveau filon pour proposer des produits bio à prix cassés. 80 % des consommateurs de bio se fournissent dans les supermarchés. À elles seules, les grandes surfaces génèrent plus de 20% des ventes en 2017, contre 15 % pour les enseignes spécialistes en bio. Mais face à une telle croissance, les producteurs de produits bios français n'arrivent pas à fournir plus de 60% du marché. Alors de quels pays viennent les 40% restants des produits bios que nous consommons ? Peut-on se fier à leur qualité ? Pourquoi peut-on trouver autant de pesticides dans un fruit bio que dans un fruit conventionnel ? Des rayons de nos supermarchés aux champs français et étrangers, les équipes de Capital ont mené l'enquête sur cette nouvelle filière de cette nouvelle production bio à grande échelle.

Orange pressées : 100% pur jus, 100% bénéfices
Depuis 2015, vous croisez ces drôles de machines oranges à l'entrée de votre supermarché, de votre boulangerie ou bien celle de votre sandwicherie. Elles font le bonheur de milliers de consommateurs. En quelques secondes, elles tranchent et pressent des oranges, pamplemousses ou grenades et délivrent un jus ultra-frais. Pour les amateurs, c'est la garantie de pouvoir consommer des jus gorgés de vitamines, moins sucrés et bien plus équilibrés que certains sodas ou jus en bouteille. L'an dernier, quelques 5 000 tonnes de fruits se seraient ainsi vidés de leur jus dans l'un des 50 000 distributeurs de jus d'oranges frais déjà installés en France. Un marché en plein boom qui surfe sur la vague du manger mieux. Et pourtant, à 3,95 euros en moyenne, le litre de jus frais est vendu deux fois plus cher qu'un jus pasteurisé en bouteille.



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