Enquêtes criminelles : Affaire Mathieu Buelens : un gendarme au-dessus de tout soupçon / Affaire François Darcy : assassin ou miraculé ?
20/06/2019 à 01h20 • 1h50min • 921 vues • Magazine de sociétéAffaire Mathieu Buelens : un gendarme au-dessus de tout soupçon
Le samedi 26 juin 2012, à Barbézieux près d'Angoulême, l'immense bâtisse de la famille Tavernier est en feu. Sur place, les secours découvrent une scène d'horreur : le corps sans vie de Claude Tavernier gît au milieu de sa salle à manger. Et ce ne sont pas les flammes qui l'ont tuée. Avant de mourir, la riche veuve a subi un véritable calvaire : bâillonnée avec de l'adhésif, elle a reçu 42 coups de couteau. Dans la commune les habitants sont sous le choc. À 83 ans, cette grand-mère, catholique fervente, très proche de ses petits-enfants, était encore très active et donnait tout son temps et son argent aux autres.
Alors qui a pu commettre un tel crime ? Au départ tout laisse penser à un cambriolage qui aurait mal tourné. Car avant d'être incendiée, la demeure a été fouillée. La télévision, les objets précieux, la carte de crédit, même la voiture ont disparu ! Pendant des mois, les gendarmes vont exploiter cette piste... mais en vain. Face à ce crime « parfait », l'affaire aurait pu en rester là. Mais c'est sans compter sur un incroyable coup de théâtre : le soir du drame, vers 20h, un témoin a aperçu un jeune homme qui sortait de la résidence de la victime. Et il y a un détail qui l'a interpellé : le mystérieux individu portait un polo bleu clair, un polo de la gendarmerie !
Les enquêteurs sont stupéfaits. Claude Tavernier aurait-elle été tuée par l'un des leurs ?
Affaire Darcy : et si la victime était le meurtrier ?
Saint-Lambert-des-Bois. Samedi 26 février 2012. Il est 23 heures quand un homme passe un coup de fil à la gendarmerie. Son nom : François Darcy. Il explique qu'il s'est arrêté, avec sa femme, sur le bord d'une petite route et lorsqu'il est sorti de sa voiture, un inconnu lui a tiré une balle dans le dos. François Darcy raconte qu'il s'est évanoui et quand il a repris ses esprits, sa voiture brûlait avec sa femme à l'intérieur. Dès l'arrivée des secours, François Darcy est conduit à l'hôpital. La balle est retirée de son omoplate gauche. La voiture a fondu... et avec elle, le corps de Sylvie, sa femme, la mère de ses deux enfants. Le mari est anéanti d'autant que le drame intervient alors le couple passait un week-end en amoureux dans la vallée de Chevreuse, pour fêter leurs dix ans de mariage.
Même s'il a reçu une balle, les gendarmes doutent du surprenant récit livré par Darcy. Dans cette commune tranquille, difficile d'imaginer un tel guet-apens. Et puis l'autopsie est formelle : Sylvie était déjà morte lorsque l'incendie a éclaté. Pire : François Darcy a des résidus de poudre sur les mains ainsi que des traces d'huile végétale, un accélérateur de feu. Cerise sur le gâteau : malgré les apparences, les relations au sein du couple étaient très tendues. Sylvie qui faisait bouillir la marmite envisageait même de quitter son mari.
François Darcy aurait-il méticuleusement préparé un scénario époustouflant pour éliminer son épouse : tuer sa femme et se faire passer pour une victime en se tirant dessus ? L'hypothèse est séduisante seulement il y a un problème : les enquêteurs ont ratissé la scène de crime, ils n'ont jamais retrouvé d'arme... Et surtout, comment l'auteur présumé aurait-il pu se tirer lui-même une balle dans le dos ? Soit François Darcy est une victime miraculée, soit ils ont affaire à un meurtrier démoniaque...