Après la diffusion du documentaire «En Prison pour rien», les participants au débat expriment leur point du vue sur le drame kafkaïen des personnes mises sous les verrous pour des motifs infondés. Doit-on déplorer un recours abusif à la détention provisoire en France ? Quelles sont les solutions envisageables ?
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Après la diffusion du documentaire «En Prison pour rien» de Florence Kieffer, des invités sont réunis par Marina Carrère d'Encausse, notamment l'un des témoins : Eric, 43 ans. Cet enseignant, marié et père de quatre enfants, a été accusé en 2016 de viol sur une fillette de quatre ans. Mis hors de cause par des expertises ADN, il explique comment il doit encore se battre pour obtenir un non-lieu. Il a passé 126 jours en prison. En présence d'Yves Charpenel, premier avocat général à la Cour de cassation, il prend la parole pour expliquer comment le système judiciaire français l'a broyé. Doit-on déplorer un recours abusif à la détention provisoire ? Le législateur évalue-t-il la question à sa juste mesure ? La réticence de l'institution judiciaire à reconnaître ses erreurs semble difficile à surmonter.