Tout pour la lumière : 90 épisodes pour la série événement de l’été sur TF1 et Netflix

« Tout pour la lumière » : une collaboration entre TF1 et Netflix

Une stratégie de diffusion inédite

C’est une petite révolution dans le paysage audiovisuel : la série "Tout pour la lumière" sera disponible en avant-première sur Netflix, avant sa diffusion sur TF1. Une première mondiale pour une production française, annoncée conjointement par Ara Aprikian, directeur général adjoint des contenus de TF1, et Pauline Dauvin, vice-présidente des contenus de Netflix France.

Le lancement de la série débutera avec trois épisodes diffusés le vendredi 13 juin sur Netflix, suivis d’un épisode le 14, puis un autre le 15. TF1 proposera quant à elle le premier épisode dès le lundi 16 juin, suivi du second le 17. Ensuite, chaque épisode sera mis en ligne sur Netflix cinq jours avant sa diffusion sur TF1, à raison d’un épisode par jour à 9h01. L’horaire précis de diffusion sur TF1 sera communiqué sous peu.

Bande-annonce vidéo Tout pour la lumière 

Une série ambitieuse de 90 épisodes

Dans la lignée des feuilletons quotidiens comme Demain nous appartient ou Plus belle la vie, Tout pour la lumière marque la quatrième grande série quotidienne de TF1. Produite par Studio TF1, elle comptera 90 épisodes de 25 minutes chacun.

L’histoire se déroule à La Ciotat, dans un centre artistique fictif nommé Studio Lumière, où de jeunes chanteurs et danseurs talentueux — certains révélés dans The Voice — sont encadrés. Le récit tourne autour de Victoria Vargas, une ancienne star de la chanson rappelée en urgence auprès de sa mère Florence, directrice du centre. Après avoir quitté brusquement sa famille et sa carrière dans des circonstances mystérieuses, Victoria revient affronter son passé et une jeunesse pleine d’espoir. La lumière évoquée dans le titre reflète à la fois la lumière du succès, celle de La Ciotat, et l’héritage cinématographique des frères Lumière, dont l’un des premiers films fut tourné sur place il y a 130 ans.

Une coopération stratégique TF1-Netflix

Ce projet représente une collaboration inédite entre TF1 et Netflix, tant sur le plan créatif que financier. Pauline Dauvin parle d’une « danse commune », une alliance créative nourrie d’ambition et de moyens importants : décors, costumes, musiques et production d’envergure.

« Nous n’aurions pas pu financer seuls une telle production », admet Ara Aprikian, soulignant l’exigence du projet et les moyens nécessaires pour le mener à bien. Il s’agit aussi d’un test pour Netflix, qui expérimente ici une diffusion quotidienne au lieu de son modèle habituel "binge watching".

Expérience partagée, bénéfices croisés

La diffusion en avant-première sur une plateforme payante risque-t-elle de nuire aux audiences sur la chaîne gratuite ? Pour TF1, les deux modèles sont complémentaires. « Partager, c’est apprendre à partager », résume Aprikian. Selon lui, ce dispositif répond à l’évolution des usages et aux attentes d’un public qui consomme les contenus à sa manière, sur le support de son choix.

Cette stratégie s’inscrit dans une continuité d’expériences partagées entre les deux groupes : Marseille, Le Bazar de la Charité, Les Combattantes, ou encore Tout le bleu du ciel ont déjà fait l’objet de coproductions ou de diffusions simultanées.

Et après ?

Une saison 2 est-elle envisagée ? « Chaque innovation est un pari », répond prudemment Pauline Dauvin. La décision dépendra des résultats d’audience et des retours sur ce format de diffusion unique. Mais une chose est sûre : cette expérience TF1-Netflix marque un tournant dans les modèles de production et de diffusion français, où coopération rime désormais avec innovation.