Chronique de l'«aghet», le massacre, dans l'Empire ottoman, d'un million et demi d'Arméniens entre 1915 et 1918 : un génocide toujours nié par l'Etat turc.
En arménien, le mot «aghet» signifie catastrophe. Il fait référence au massacre d'un million et demi d'Arméniens entre 1915 et 1918, dans l'Empire ottoman. Mais la Turquie d'aujourd'hui refuse toujours de reconnaître sa responsabilité dans ce que les historiens sont presque unanimes à qualifier de génocide. Et même si l'on commence à oser aborder publiquement le sujet dans le pays, ceux qui s'opposent à la version officielle risquent gros. Après l'assassinat, début 2007, du journaliste turc arménien Hrant Dink, c'est le Prix Nobel de littérature Orhan Pahmuk qui a été traîné en justice. Le documentariste Eric Friedler enquête depuis plusieurs années sur les motifs politiques qui poussent des gouvernements et des individus à nier ce génocide. Les différentes sources consultées lui permettent de faire la chronique du drame arménien.