Les accusations pleuvent sur le monde de la mode : écocide, surproduction, gaspillage, racisme. Le milieu peut-il en profiter pour se réinventer ?
Le 29 septembre 2020, le collectif européen Extinction Rebellion pirate le médiatique défilé de Dior, se jouant des services de sécurité pour arpenter le podium, une banderole "We are all fashion victims" en main. Le réquisitoire est brûlant : le Covid-19 et son impact économique a porté le dernier coup de boutoir à ce monde fermé, régi par l'argent et célébrant le caprice. Selon Extinction Rebellion, l'industrie textile est responsable de 20 % des eaux usées mondiales, 10 % des émissions carbone dues aux transports et 22,5 % des pesticides épandus, principalement sur les champs de coton. Le monde fermé de la mode disparaîtra-t-il un jour, enterré par les crises à venir, ou bien en profitera-t-il pour se réinventer ?