Retraçant la vie de sa grand-tante, déportée à Auschwitz en 1943, la réalisatrice met au jour le processus de spoliation des biens des juifs en France, sous l'Occupation.
Odette Bernstein, née en 1901, a été déportée à Auschwitz le 18 juillet 1943. Elle est partie en convoi de Drancy et n'est jamais revenue de ce voyage dans les contrées de la folie nazie. Catherine Bernstein, la petite-nièce d'Odette Bernstein, a cherché à retracer la vie de cette femme indépendante, issue d'un milieu aisé de Neuilly-sur-Seine qui, avant-guerre, a créé son atelier de modiste et pris le nom de Fanny Berger. A partir des quelques lignes consignées dans ses registres par l'administration pétainiste, Catherine Bernstein raconte le calvaire des juifs dans la France occupée. Elle met également au jour le processus de spoliation des biens des juifs, celui qui conduisit Fanny Berger à voir son affaire liquidée en 1942, et reprise par une «acheteuse» non juive.