Alors que le maire de Berlin réélu en 1991 engage des chantiers titanesques, ses détracteurs les dénoncent comme totalement déconnectés des priorités des habitants.
Redevenue - selon le traité d'unification du 31 août 1990 - capitale de l'Allemagne, Berlin entre dans une phase d'euphorie avec la décennie qui s'ouvre. Alors que se prépare le déménagement des institutions depuis Bonn, le chrétien-démocrate Eberhard Diepgen, réélu à la tête de la ville en 1991, et son influent bras droit Klaus Landowsky rêvent de faire de Berlin une métropole de rang mondial en y attirant les siège de grandes entreprises. Mais pour leurs détracteurs, les chantiers qui s'annoncent, comme celui, titanesque, de la Potsdamer Platz, semblent déconnectés des priorités des habitants - notamment celles des anciens citoyens de l'Est, gravement touchés par le chômage, qui se voient comme les "perdants" de la réunification.