Bagdad, capitale d'un pays en décomposition, vit au rythme d'attentats presque quotidiens : ses habitants dressent le sombre portrait d'une ville qui se mure.
Treize ans après l'invasion américaine, Bagdad, capitale d'un pays corrompu, militairement faible et soumis notamment aux puissances iranienne et saoudienne, paie au prix fort le conflit entre musulmans sunnites et chiites, relancé par l'essor de Daech depuis deux ans. En 2015, 3500 personnes sont mortes assassinées ou victimes d'attentats. 2016 est pour l'instant tout aussi meurtrière. Pour se protéger des attaques terroristes, mais aussi pour mieux acter la séparation entre sunnites et chiites, des murs se sont dressés partout dans la ville. Des habitants racontent leur quotidien. Ils sont chefs religieux et politiques, miliciens, journalistes. Certains subissent ce quotidien infernal tandis que d'autres l'alimentent.