Enquête sur les camps de réfugiés qui perdurent, pour certains, depuis des décennies, formant des mondes parallèles d'où il semble impossible de sortir.
A travers le monde, près de 17 millions de personnes – réfugiés, déplacés, migrants – vivent dans des camps, soit l'équivalent d'un pays. Des «limbes», comme les nomme un chercheur, dans lesquels le seul objectif possible est la survie, où des enfants naissent et grandissent. Leurs habitants, qui n'ont ni le droit de travailler ni celui de se déplacer librement, ne possèdent que les quelques objets distribués à leur arrivée et une carte d'identité du Haut Commissariat aux Réfugiés. Dans ces lieux à l'écart du monde, censés être provisoires, les réfugiés passent désormais en moyenne 17 ans de leur vie. Entre le Kenya, la Tanzanie et la Jordanie, une plongée glaçante dans une réalité kafkaïenne.