Du discours de Martin Luther King à l'émergence du hip-hop, la musique afro-américaine a scandé les années d'émancipation des descendants des esclaves.
Le 28 août 1963. Martin Luther King prononce l'un des plus grands discours de toute l'histoire américaine : «I have a dream», qui s'achève sur les paroles de «Free at last !», un ancien negro spiritual. Ce rêve, c'est celui de l'émancipation du peuple afro-américain. La soul music porte en elle cette révolution, et son histoire est politique. Ses icônes se nomment Martin Luther King, Malcolm X et Mohammed Ali. Elle a pour décor les quartiers de Watts à Los Angeles, capitale enflammée de la colère noire, ou du Bronx multiethnique et misérable du New York des années 70. C'est dans ce contexte que naîtront le funk et le mouvement hip-hop, anarchique, protéiforme et identitaire, qui porteront aux sommets James Brown, Michael Jackson, Jay-Z, Kanye West, 50 Cent ou Beyoncé.