L'opérette de Bernstein d'après le conte de Voltaire, revue et actualisée par Robert Carsen et Ian Burton, cinquante ans après sa création, en 1956.
Candide est sans doute l'une des oeuvres les plus ambitieuses de Leonard Bernstein. Le livret, fidèle au conte de Voltaire, parle de fanatisme, d'intolérance, de guerre, de cupidité, de bêtise humaine. Bernstein reprend la critique que fait Voltaire de l'Inquisition pour dénoncer le maccarthysme, dans une transposition qui doit beaucoup à l'héritage de Gilbert et Sullivan, auteurs d'opérettes très en vogue dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cinquante ans après, Robert Carsen et Ian Burton ont choisi de transposer l'action de façon plus générale dans l'Amérique des années 1950 à l'époque actuelle, qu'ils tentent de démythifier. Musicalement, on peut entendre les influences de Mahler et Chostakovitch, et même Puccini pour les airs du ténor.
L'Ensemble orchestral de Paris