Né d'une intuition politique et humaniste, le Festival de Cannes aurait eu pour vocation, en 1939, d'être un rempart culturel contre le nazisme et le fascisme.
En 1938, Philippe Erlanger, haut fonctionnaire à l'Education nationale, journaliste et critique d'art, est ulcéré par le palmarès de la Mostra de Venise, phagocytée par les régimes fasciste et nazi. Il veut monter un contre-festival qui serait un rempart culturel face à la barbarie qui s'annonce. Jean Zay, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, le rejoint dans son projet.