Le consommateur peut aujourd'hui être perçu comme l'employé idéal, celui qui, par ses actions, permet à une entreprise de générer du profit.
A la fin du XIXe siècle, naissait le taylorisme, une nouvelle façon de concevoir le monde du travail : rentabiliser chaque geste pour gagner en rentabilité. Répéter toujours les mêmes mouvements, mécaniser les tâches, toujours plus vite. La répétition de gestes simples, aujourd'hui, ce sont nos mains sur un clavier, une tablette, un téléphone, un écran tactile. Trois clics, pas plus, pour acheter un billet de train, d'avion, pour commander un taxi ou payer ses courses. Ces gestes simples nous permettent de consommer mais, sans le savoir, nous font aussi travailler. Car dès lors qu'une de nos actions génère du profit pour une entreprise, cela peut être considéré comme du travail. On appelle cela le travail du consommateur : réfléchir, penser, conceptualiser. En quelque sorte, le consommateur est devenu un employé idéal.