A l'instar des Nénètses et de leurs troupeaux de rennes, l'Arctique russe subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique.
Dans la péninsule de Yamal, au nord-ouest de la Sibérie, les Nénètses vivent au rythme de saisons désormais déréglées. Confrontés à des hivers de plus en plus doux et à un manteau de glace instable, ces éleveurs de rennes nomades sont contraints de retarder leur transhumance, pris en étau entre une nourriture qui se tarit et le risque de noyade dans le fleuve Ob. Ailleurs dans l'Arctique, les signes du réchauffement climatique se multiplient. Le recul de la banquise pousse les ours polaires affamés à s'aventurer dans les villes ou à s'attaquer aux colonies de mouettes blanches qui nichent sur les îles de la mer de Kara.