Dans les années 2000, une série d'assassinats défraie la chronique en Allemagne avant son attribution, en 2011, à un groupe d'extrême droite.
Entre septembre 2000 et avril 2007, neuf hommes - huit d'origine turque et un d'origine grecque - ainsi qu'une policière sont froidement assassinés dans plusieurs villes d'Allemagne. Pendant des années, l'enquête se concentre sur une piste unique : le crime organisé au sein de la population immigrée. Il faut attendre la mort de deux auteurs d'un braquage de banque manqué en 2011 pour que la police attribue au groupe terroriste d'extrême droite NSU (Nationalsozialistischer Untergrund), dont ils étaient membres, ces assassinats hâtivement désignés comme les "meurtres des kebabs" - en réalité des crimes racistes. Provoquant une onde de choc dans l'opinion publique, cette révélation suscite alors de nombreuses interrogations, que le long et fastidieux procès qui s'est tenu à Munich en 2013 est loin d'avoir dissipées.