Dans un système qui valorise la réussite individuelle et exige toujours plus de compétitivité, faut-il n'avoir aucune éthique pour diriger les autres ?
Tout le monde ou presque a son mot à dire sur les managers. Avides de pouvoir, autoritaires, dénués de scrupules ou d'empathie, carriéristes patentés ou même incompétents, ils cumuleraient tous les vices. Nombreux, en effet, sont les grands patrons qui ont mené leur entreprise à la faillite, licencié en masse ou écrasé leurs employés, tout en s'octroyant des salaires mirobolants ou des parachutes dorés. Dans un système qui valorise la réussite individuelle et exige des entreprises toujours plus de compétitivité, faut-il n'avoir aucune éthique pour diriger les autres ? Des études ont montré que les cadres dirigeants seraient plus sujets que la moyenne au narcissisme, au machiavélisme et à la psychopathie, regroupés sous le terme de «triade noire».