En 1971, Roger Grenier interroge Emmanuel Berl sur ses souvenirs de la IIIe République et sur sa position vis-à-vis des mouvements philosophiques du début des années 70.
Emmanuel Berl confie à Roger Grenier ses réflexions sur la connivence, sous la IIIe République, des intellectuels et des hommes politiques. Il souligne le paradoxe auquel étaient confrontés les hommes au pouvoir après la guerre de 14 : diriger un pays certes victorieux, mais exsangue. Selon lui, la décadence du régime tient en ce paradoxe douloureux. Après avoir évoqué ses relations avec sa femme Mireille, créatrice du «Petit Conservatoire», il prend position sur l'existentialisme, le structuralisme et le mouvement «Tel Quel», avant d'évoquer sa passion immodérée pour les fleurs.