Enquête exclusive : États-Unis : guerre sur les campus
02/12/2024 à 02h10 • 1h14min • 103 vues
Résumé
Les universités américaines comptent parmi les plus prestigieuses de la planète. Harvard, Columbia, Cornell ou Princeton accueillent chaque année l’élite de la jeunesse américaine, prête à dépenser des centaines de milliers de dollars pour en sortir diplômée.Dernièrement, ces campus se sont violemment enflammés sur les sujets qui fracturent l’opinion américaine. Conflit Israélo-Palestinien, discrimination raciale, droit des femmes et des LGBT. Entre progressistes et conservateurs, les étudiants américains sont sommés de choisir leur camp, plus de place aux débats d’idées. Et terminée l’insouciance. Pourquoi la jeunesse américaine se radicalise-t-elle à ce point ? Et, surtout, quelles conséquences sur le futur de ces étudiants plus engagés que jamais ?L’embrasement le plus spectaculaire fait suite aux attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 et à la riposte israélienne sur Gaza. Les scènes de violence se sont multipliées sur les campus et sur les réseaux sociaux. Des bagarres entre étudiants portant des drapeaux israéliens face à des étudiants en keffiehs palestiniens se sont répandues comme une trainée de poudre. De grandes universités comme Columbia ou Harvard ont même été occupées plusieurs semaines par les étudiants. Leur direction, incapable de maitriser les débordements, ont dû démissionner.Pour les étudiants les plus radicalisés, la facture est lourde : de nombreuses exclusions sans remboursement des frais de scolarité ont été prononcées et un « fichage » légal risque de leur interdire l’accès aux grandes administrations publiques et aux entreprises prestigieuses.Dans les universités des états les plus conservateurs, les prises de positions autour du conflit israélo-palestinien ont été étouffée dans l’œuf et les fauteurs de trouble expulsés manu militari. Il faut dire qu’un mouvement inverse y est à l’œuvre. Un amendement de la cour suprême les autorise, depuis peu, à ne plus appliquer la loi sur la discrimination positive. Cette loi avait facilité l’accès des minorités, qu’elles soient raciales ou de genres, aux cursus universitaires ces vingt dernières années. Un retour en arrière opéré par ces mêmes états conservateurs qui ont récemment interdit ou limité l’accès à l’avortement. Des mouvements masculinistes aux propos insultants pour les minorités y prospèrent désormais.Enquête au cœur de ces campus américains au bord de l’embrasement.
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