Par la sélection des reproducteurs puis le génie génétique, l'être humain a "fabriqué" des vaches adaptées à la production et la consommation intensives.
Au commencement étaient les aurochs. Puis vint le temps de la domestication. En régentant la vie sexuelle des bovins, l'être humain a pu améliorer l'espèce. Le XXe siècle, avec son agriculture industrielle, donne un coup d'accélérateur au phénomène, notamment grâce à l'insémination artificielle. Ainsi naissent un star-system et des maladies de la consanguinité. Au début des années 2000, une nouvelle étape est franchie avec le séquençage du génome d'une vache. Désormais, les éleveurs, guidés par des algorithmes, cherchent à acquérir le sperme du mâle génétiquement idéal pour leurs femelles. Capables de décrypter le génome des bovins, les scientifiques ont ensuite imaginé le modifier. C'est ainsi qu'en Argentine, vit Rosita, une vache porteuse de deux gènes de femmes censés reproduire les propriétés du lait maternel humain.