Un peu partout dans le monde, les étudiants s'acquittent de frais d'inscription de plus en plus élevés et s'appauvrissent avant d'entrer dans la vie active.
Compétitivité, marketing ou retour sur investissement sont des termes qui circulent désormais dans les couloirs feutrés des grandes universités. De Shanghai à New York en passant par Paris et Berlin, la transmission des connaissances devient une marchandise, dans le sillage de «l'économie du savoir», une doctrine érigée à la fin des années 90 par les instances financières internationales. Victimes de ce nouveau système, les étudiants sont contraints d'investir pour apprendre. Ils s'acquittent de frais d'inscription de plus en plus élevés, et s'appauvrissent avant même d'entrer dans la vie active. Aux Etats-Unis, la dette étudiante a dépassé le coût du logement et de la santé, menaçant l'économie nationale. Les jeunes Européens suivront-ils la même voie ?