L'histoire de la ville cosmopolite et sinistrée de Newark, laboratoire dans les années 1960 de la lutte pour les droits civiques, racontée par deux auteurs du cru.
Newark n'est pas New York, sa voisine située de l'autre côté de la rivière Hudson. C'est une petite ville de banlieue dont la spécificité industrielle est tombée dans l'oubli. La promesse de prospérité avait jadis fait venir dans cette cité du New Jersey des vagues d'immigrés européens, puis des Noirs du Sud fuyant la violence des lois ségrégationnistes. Dans cette ville longtemps pluriethnique, les remous du mouvement des droits civiques, la pauvreté endémique des Noirs, l'omniprésence de la mafia, de la violence policière et de la corruption déclenchent en 1967 des émeutes sanglantes. Les élites blanches de Newark abandonnent alors la ville, qui se dépeuple pour devenir majoritairement noire et qui sombre dans le marasme.