Au XIXe siècle, sur la base de clivages politico-religieux apparaissent dans chaque village des «Partis de couleur», chargés d'organiser la fête des crâmignons.
Dans la Basse-Meuse, la vallée du Geer et à la lisière du pays de Herve, certains villages se sont divisés en clans opposés, les «Partis de couleur», à la fin de l'Ancien Régime. C'est à ces clans qu'incombait l'organisation de la fête traditionnelle des crâmignons. Au XIXe siècle, il n'y avait pas de fête sans bagarres. Après la Première Guerre mondiale, les rivalités sont devenues plus politiques et se sont accrues. Si, depuis, elles se sont estompées, les fêtes de villages restent pour les jeunes l'occasion de s'affronter et de montrer leur vitalité en dansant le crâmignon.