Portrait de Hubert Selby Jr, disparu en avril 2004, un auteur qui mit à mal le sacro-saint rêve américain, avec ses personnages échappés des bas-fonds urbains.
Pour bon nombre de lecteurs, Hubert Selby Jr, décédé en avril 2004, fut l'homme d'un seul roman, «Last Exit to Brooklyn», qui provoqua un retentissant scandale à sa sortie et se vendit à plus de deux millions d'exemplaires. L'auteur n'appartenait à aucune école littéraire si ce n'est celle d'une vie aventureuse marquée par la tuberculose, l'alcool, l'héroïne, l'expérience de la psychiatrie et de la prison. Ses personnages échappés des bas-fonds urbains ont choqué le puritanisme américain. Le réalisateur a suivi l'écrivain chez lui, en Californie, à l'université de Los Angeles où il enseignait, ou dans ses bars préférés, pour composer un portrait hallucinant, bercé par la voix de Selby lisant des extraits de son oeuvre.