«A nos amours» marque l'éclosion de Sandrine Bonnaire et la rencontre d'un film d'auteur avec son public : acteurs et techniciens évoquent le tournage.
Cinquième long métrage de Maurice Pialat, «A nos amours» raconte une époque, celle de la fin la libération sexuelle, et, en filigrane, une rencontre, celle de Sandrine Bonnaire, âgée de 15 ans, et du réalisateur, qui joue aussi le rôle de son père. Leur relation, chaste mais très forte, est au centre du film. Encore dans les rondeurs de l'adolescence, l'apprentie comédienne illumine chaque plan et joue d'instinct, ce qui enchante Pialat, qui n'aime pas les acteurs «qui pensent». Nourri de témoignages denses, de bouts d'essai et de séquences clés, ce document évoque cet éblouissement et un tournage «apaisé», même si le réalisateur jette parfois de l'huile sur le feu quand les choses ronronnent.