Avec ses principaux artisans, dont son réalisateur, l'homme-orchestre Hirokazu Kore-eda, retour sur un petit miracle de cinéma japonais fabriqué en famille.
De sa Palme d'or à ses 4 millions de spectateurs japonais, le triomphe d'"Une affaire de famille a pris de court son auteur, qui pensait avoir réalisé, avec une équipe rapprochée et un budget modeste, un film plus confidentiel que les précédents. Hirokazu Kore-eda, qui écrit, réalise et monte toujours lui-même, explique s'être inspiré de faits divers pour imaginer cette "famille de voleurs à l'étalage" (le titre original, en japonais) à laquelle, d'emblée, on a envie d'appartenir. Il voulait montrer à travers elle la richesse que constituent les liens du cœur, l'attention aux plus fragiles, la coexistence des générations ; mais aussi mettre en lumière la vie de ces "invisibles" de plus en plus nombreux, réduits à une extrême précarité par l'ultralibéralisme.