Star côté pile, jouisseur démoniaque côté face : un éclairage étonnant sur l'un des sourires les plus carnassiers de Hollywood, celui de Jack Nicholson.
Ses rôles les plus fameux font partie de la mémoire collective, même pour ceux qui n'ont pas vu les films, et flirtent presque tous avec la folie : le jeune borderline alcoolique d'"Easy Rider", le faux malade mental de "Vol au-dessus d'un nid de coucou", le dément meurtrier de "Shining", l'hystérique Joker de "Batman". Dans l'une des rares interviews au long cours qu'il a accordées, Jack Nicholson préfère parler de "losers", tous différents, mais racontant chacun un pan de son identité. Car ses films, a-t-il dit aussi, composent pour lui "une oeuvre secrète, une autobiographie". En cinquante ans de carrière, plus de soixante films et trois Oscars, l'acteur, aujourd'hui octogénaire, est devenu depuis longtemps, à l'égal d'un De Niro, une icône du cinéma mondial.