Portrait de l'homme de théâtre et cinéaste russe aux oeuvres provocantes Kirill Serebrennikov, placé sous haute surveillance par le pouvoir russe.
Assigné alors à résidence pour un détournement de fonds publics qu'il a toujours nié, Kirill Serebrennikov a été "libéré" par un tribunal moscovite, à condition de ne pas quitter le territoire. L'homme de théâtre et cinéaste va pouvoir reprendre un travail dont la modernité a plus d'une fois hérissé les autorités. Depuis ses premières mises en scène dans les années 1990, Kirill Serebrennikov n'a cessé de braver les tabous et les limites de son pays. Réputées difficiles à monter car trop provocantes, ses pièces se doublent de nombreuses prises de position en faveur de la liberté d'expression ou des droits civiques. C'est à distance, pendant sa captivité, qu'il termina son dernier long métrage, "Leto", chronique du rock russe underground des années 1980.