De nombreux fragments du Parthénon, joyau de la Grèce antique, sont encore la propriété de plusieurs musées étrangers, soulevant des questions sur la légitimité de leur possession.
Érigé à Athènes sur le plateau rocheux de l'Acropole, le Parthénon est l'un des monuments les plus emblématiques de la Grèce antique. Le temple dédié à la déesse Athéna Parthénos a malheureusement été victime de sa célébrité. Au XIXe siècle, des visiteurs étrangers, comme le diplomate britannique Thomas Bruce, comte d'Elgin, ont emporté des statues, morceaux de sculptures et dalles de la frise. Aujourd'hui, le Parthénon reste amputé de ces trésors, éparpillés dans plusieurs musées européens, notamment au British Museum, qui refuse de restituer les pièces malgré tous les efforts du gouvernement grec. Cette situation relève-t-elle d'une logique prédatrice d'ordre colonial ou, au contraire, d'une volonté de préserver des vestiges appartenant au patrimoine mondial ?