Benjamin Clavel se penche sur le travail du réalisateur Alfred Hitchcock, qui pensait chaque plan dans les moindres détails, et particulièrement les décors.
Maître de l'artifice et du trompe-l'oeil, Alfred Hitchcock ne se contente pas du réel ; le cinéma-vérité ne l'intéresse pas. Ce constat posé, Benjamin Clavel répertorie les monuments phares dont s'est emparé le réalisateur, les élevant au rang d'icônes cinématographiques : le mont Rushmore, la cathédrale Saint-Paul, la mission San Juan Bautista, la statue de la Liberté, le Golden Gate Bridge, les gratte-ciel, un penthouse ou un simple pub londonien deviennent, devant sa caméra, des lieux étranges, voire menaçants. Analysant l'unicité de ces architectures, si présentes dans «Sueurs froides», «Psychose», «La Corde», «Les Oiseaux», «La Mort aux trousses» et bien sûr «Fenêtre sur cour», le documentariste rappelle que le maître a commencé sa carrière comme chef décorateur, au tout début des années 1920, en Allemagne