Entre mythe et réalité, l'exil des juifs après la destruction de Jérusalem par les Romains est resté l'un des fondements des théologies juive et chrétienne.
«L'an prochain à Jérusalem» : c'est le voeu exprimé dans leurs prières par les juifs pratiquants du monde entier depuis la destruction du Temple par les Romains, au IIe siècle après Jésus-Christ. Depuis près de 2000 ans, ce voeu évoque la perte de la Terre promise et la condamnation à l'exil de tout un peuple. Les premiers chrétiens y ont lu un châtiment divin contre ceux qui n'avaient pas su voir en Jésus le Messie, interprétation qui a nourri l'antisémitisme européen à travers les siècles. Mais ce mythe de l'exil massif est également présenté par les juifs eux-mêmes comme une sanction de leurs fautes. Des historiens et des archéologues rappellent que la diaspora juive existait déjà depuis longtemps tout autour de la Méditerranée.