Les antidouleurs sont aujourd'hui consommés en grande quantité, en France ; leurs effets sont pourtant moins anodins qu'on voudrait nous le faire croire.
En vente libre et peu onéreux, les antidouleurs comme le paracétamol, l'ibuprofène, l'aspirine ou le diclofénac agissent vite et bien, sans effets secondaires notables – du moins selon la publicité et les médecins. En réalité, une surconsommation d'antalgiques peut mener à un empoisonnement et à de graves insuffisances rénales. Si la méconnaissance de ces produits subsiste, c'est que l'automédication est un business lucratif : en Allemagne, ces cachets disponibles sans ordonnance rapportent plus de 500 000 euros par an. L'industrie pharmaceutique débourse des sommes astronomiques pour convaincre médecins et politiques de prescrire et légiférer en leur faveur. Cette connivence s'est installée au détriment de l'intérêt général et de la santé publique.