Les mesures d'austérité imposées par la «troïka» européenne à la Grèce sont loin d'avoir produit le résultat escompté : chronique d'un pays exsangue.
En quelques mois, le parti néo-nazi grec baptisé Aube dorée est devenu la troisième force politique du pays. Vindicative, autoritaire et populiste, cette extrême droite a ressurgi à la faveur de la crise de 2008. Insécurité, précarité, effondrement des services publics et défiance vis-à-vis des élites ont favorisé son éveil. Dans d'autres pays européens, des partis radicaux similaires ont suivi la même voie, tracée en partie par les conséquences des plans d'austérité excessifs. En Grèce, les mesures imposées par la «troïka» sont loin d'avoir produit le résultat escompté. Le pays est exsangue, la démocratie et la paix civile menacés. Rencontre avec une population en déroute.