Incursion dans le huis clos d'un bureau de soins pour les migrants primo-arrivants. Ici, se donnent à voir les destins brisés d'hommes et de femmes, et l'espoir qui renaît.
On entre à la Pass - Permanence d'accès aux soins de santé - à la toute fin d'un long voyage sur les chemins de l'exil. Ce centre, situé à l'hôpital Avicenne de Bobigny, est le seul en Seine-Saint-Denis à proposer des consultations gratuites et sans rendez-vous aux migrants primo-arrivants. Dans un bureau exigu et défraîchi, le docteur Jean-Pierre Geeraert, aidé de deux psychiatres et d'une assistante sociale, y reçoit des hommes et des femmes atteints dans leur chair et dans leur âme, dont les blessures sont si profondes qu'elles sont parfois indicibles. Mais dans ce bureau, l'espoir, parfois, renaît. Durant plusieurs mois, la réalisatrice Alice Diop a installé sa caméra entre les quatre murs de ce refuge fragile. Les patients évoquent leurs souffrances, pansées par ce médecin bienveillant.