Des chercheurs apportent la preuve que les histoires de vampires répandues en Europe dans la première moitié du XVIIIe siècle auraient des fondements réels.
Dans la ville médiévale de Krumau, en Bohême, une équipe d'archéologues, d'historiens et de médecins légistes a mis au jour trois cadavres enterrés selon un axe sud-ouest, et non est-ouest comme il est d'usage dans l'aire d'influence chrétienne. Les membres des trois squelettes sont alourdis par des pierres, la tête de l'un d'eux est séparée du tronc et repose entre les jambes, une pierre dans la bouche, les mains sont liées par un rosaire. Cette disposition correspond à certaines règles mentionnées dans «Magia posthuma», un traité sur les vampires publié peu après 1700. Pour les scientifiques, c'est le point de départ d'une passionnante enquête historico-policière qui les mène jusqu'aux archives du château. Celles-ci font état de faits inquiétants, de maladies mystérieuses, de curieuses expériences médicales et d'une mort singulière dans les hautes sphères de la noblesse de Bohême.