L'assassinat de deux infirmières par un déséquilibré a provoqué la remise en question, par Nicolas Sarkozy, de l'irresponsabilité pénale des malades mentaux.
Alors qu'il était garde des Sceaux, Robert Badinter avait fait voter des lois en faveur des victimes. Aujourd'hui, les temps ont changé : les victimes sont sur le devant de la scène, en particulier suite à l'action de Nicolas Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur. Celui-ci, visitant les familles des victimes du drame de Pau, au cours duquel deux infirmières ont été assassinées par un malade mental, s'est ému qu'un «non-lieu psychiatrique» ait été prononcé à l'égard du coupable en vertu de l'irresponsabilité pénale des malades mentaux et a demandé l'ouverture d'un procès. Peut-on et doit-on juger un dément ?