Les ressources que renferment les mers du globe sont convoitées par de nouveaux secteurs de l'industrie. Une perspective inquiétante pour la préservation des écosystèmes marins.
A bord d'un navire de recherche, des scientifiques européens quittent le port de San Diego, en Californie. Pendant cinq semaines, dans le sillage d'un bateau de la compagnie minière belge GSR, ils vont recueillir des données sur les conséquences d'une collecte expérimentale menée à 4 500 mètres de profondeur par Patania II, un robot de 35 tonnes. Sa mission : ramener à la surface des nodules polymétalliques recueillis dans les sédiments du sol océanique. Déposées depuis des millions d'années, ces concrétions se composent d'oxydes de cuivre, de manganèse, de cobalt et de nickel, des ressources précieuses à l'heure de la transition énergétique.