Le 23 janvier 2024, le reporter palestinien Motaz Azaiza publie une vidéo d'adieu sur les réseaux sociaux. L'une des voix gazaouie les plus suivies depuis le début de la guerre renonce. Il explique sa décision de quitter la bande de Gaza, frappée par les bombardements israéliens. Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque.
Pendant cent sept jours, le photographe de 25 ans a documenté les conséquences des bombardements israéliens sur les civils palestiniens. Dans cette séquence poignante diffusée sur les réseaux sociaux, le photojournaliste capitule : il annonce son évacuation en retirant son gilet pare-balles. Ces images symbolisent la difficulté d'informer dans la bande de Gaza où les journalistes mettent leur vie en danger et où la presse étrangère n'est pas autorisée à pénétrer. Cécile Lemoine, correspondante en Israël pour le quotidien La Croix, explique le rôle des contenus postés par les journalistes autodidactes qui permettent de rester informés sur les évènements. Arnaud Mercier, professeur en communication, analyse l'objet du gilet pare-balles, symbole du reportage de guerre.