Alexandre Dereims a filmé le désespoir des migrants : celui d'avoir vu des compagnons de route mourir et d'avoir échoué dans leur quête d'eldorado.
Au Niger, Alexandre Dereims a accompagné des migrants. Il les a suivis tout au long du chemin qui mène vers la Libye et l'Europe. Une route dangereuse, voire mortelle, pour fuir la misère, la guerre, la dictature. Le reporter a accompagné Emmanuel, Oumarou, Sayba, Fuceni, Jacques et quelques autres depuis Agadez, au Niger, jusqu'à Dirkou, à 400 kilomètres de la frontière libyenne. Il a attendu avec eux dans le ghetto des passeurs qu'il y ait assez de passagers pour pouvoir partir. Il a suivi leurs camions pour traverser, dans la chaleur infernale du désert, le Ténéré. En Libye, il a découvert les centres d'interrogatoires secrets de Benghazi où, avant la guerre civile, les migrants étaient détenus dans des conditions inhumaines.