Dans le sillage du journaliste Sandro Mattioli, une enquête sur le trafic de déchets toxiques en Calabre, qui impliquerait la mafia locale, la 'Ndrangheta.
En 1989, c'est par le plus grand des hasards que sont découvertes, dans un village de la province de Cosenza, en Calabre, soixante tonnes de déchets médicaux prêts à être incinérés dans un four industriel. Un an plus tard, le bateau Jolly Rosso s'échoue près de la petite ville côtière d'Amantea. L'épave pourrait avoir servi à transporter plusieurs tonnes de déchets radioactifs évanouis dans la nature. On estime que plus de cent vaisseaux-poubelles comme celui-ci auraient ainsi disparu en Méditerranée. La 'Ndrangheta, la mafia calabraise, semble être aux commandes de ce trafic lucratif. Mais alors que les activistes écologistes tirent la sonnette d'alarme depuis plus de vingt ans pour que la Calabre ne devienne pas la décharge de l'Europe, les pouvoirs publics restent immobiles.