Oubliées des services publics, éloignées des centres de décision et de travail, les zones pavillonnaires sont devenues pour leurs habitants en un véritable cauchemar.
Les zones pavillonnaires s'étendent aux abords de toutes les villes et villages français, selon un modèle qui se reproduit à l'identique. Elles incarnaient à la fin des années 60, le rêve d'une classe moyenne alors en pleine expansion et, aux yeux des gouvernements successifs, un moteur pour la croissance économique. Mais avec la crise, ce modèle s'est peu à peu transformé pour ceux qui y habitent en un véritable cauchemar. Oubliés des services publics, éloignés des centres de décision et de travail, endettés par leurs emprunts immobiliers, leurs résidents, souvent d'origine modeste, vivent aujourd'hui sur le fil, entre résignation et révolte comme l'a montrée la crise des gilets jaunes.