Les cordes en boyau d'agneau de son violon ont participé à la renommée de Niccolò Paganini. Leur commerce, contrôlé par le Vatican, a contribué à assurer sa prospérité financière.
Le violoniste et compositeur génois Niccolò Paganini (1782-1840) a impressionné le public de son temps par la virtuosité de son jeu d'archet. Son insolente prospérité tenait aussi en partie au contenu d'une boîte en bois qu'il gardait cachée et qui l'accompagnait dans tous ses voyages à travers l'Europe. Ce coffret enfermait des cordes en boyau d'agneau, fabriquées en secret dans des villages de montagne des Abruzzes. Depuis le XVIe siècle, le commerce de ces "cordes divines", considérées comme exceptionnelles en raison de leurs propriétés vibratoires et sonores, était placé sous le contrôle du Vatican, qui seul décidait des pays et des musiciens dignes de les obtenir.