En 2011, le dalaï-lama a renoncé au pouvoir, qu'il a transféré à un gouvernement démocratiquement élu : comment cela a-t-il changé le rapport de force avec la Chine ?
Prix Nobel en 1989 et fer de lance de la révolte du Tibet contre les autorités chinoises, symbole, dans le monde entier, du militantisme pour la paix et l'indépendance, Tenzin Gyatso, l'actuel dalaï-lama, qui vit en exil en Inde, a annoncé en 2011 son retrait du poste de chef de gouvernement au profit d'un Premier ministre élu par la communauté tibétaine en exil. La fin d'une tradition de quatre siècles, qui faisait du dalaï-lama le chef spirituel et politique de la nation tibétaine. Insinuant qu'il pourrait être le dernier dalaï-lama, il a aussi coupant court à la volonté chinoise d'imposer son successeur. Quelle est la marge de manoeuvre du chef du gouvernement, Lobsang Sangay ? Saura-t-il défendre ses compatriotes ? Et quelles seront les conséquences de cette transition politique sur le rapport de force avec la Chine ?