Goering soutint Hitler par conviction, tout en ménageant ses ambitions personnelles, qui finirent par prendre le pas sur les intérêts du Reich.
Bardé des décorations conquises aux commandes de son avion durant la guerre de 1914, Goering bénéficiait d'une popularité que sa duplicité de caractère - et notamment ses talents de comédien - lui permit longtemps d'entretenir malgré sa brutalité. Belliciste, il facilita l'accession d'Hitler au pouvoir. Jouisseur, amateur de luxe, de morphine et de puissance, il refusa de renoncer à occuper ses fonctions alors même que son personnage commençait à desservir les intérêts du Reich, en particulier à la tête de la Luftwaffe lorsqu'elle connut la débâcle. Le déclin physique et psychologique de ce vieux compagnon d'Hitler ne vint à bout de sa résistance qu'après sa condamnation par le tribunal de Nuremberg : s'avouant enfin - en quelque sorte - vaincu, il se suicida.