A travers des témoignages de survivants, une immersion dans la vie de l'immeuble du 209, rue Saint-Maur, Paris Xe, avant et pendant la Guerre.
A quoi ressemblait la vie au 209, rue Saint-Maur avant-guerre, avant que Vichy ne recense les juifs, avant que leurs biens ne soient spoliés, avant la rafle du Vel d'Hiv' et les déportations vers Auschwitz ? Chassés d'Allemagne ou ayant fui les pogroms d'Europe centrale, les habitants de cet immeuble du Xe arrondissement étaient au tiers de confession juive. La famille Diamant comptait huit membres : les parents, trois enfants nés en Pologne et trois en France. Aujourd'hui installée à Tel-Aviv, Odette est la seule survivante. Depuis Melbourne, en Australie, Berthe Rolider évoque la pièce unique qu'elle partageait avec ses père et mère. René Goldszstajn, âgé de 19 mois au moment des rafles, peut encore témoigner grâce à la concierge, madame Massacré. Quant aux Osman, ils ont eu le temps de confier Henry, 5 ans, à une organisation clandestine juive.