Dans ses toiles, George Bellows saisit la réalité des marges, des effarés, des faits divers, de la rue.
George Bellows a suivi à New York l'enseignement de Robert Henri, qui intimait à ses élèves "d'oublier l'art et de peindre ce qui vous intéresse dans la vie". Influencé par les expressionnistes allemands et les fauves français, il est rattaché à la Ashcan School ("école de la poubelle"), principal mouvement pictural aux États-Unis entre les années 1910 et 1930, qui capture la vie quotidienne des classes défavorisées en milieu urbain. Bellows saisit la réalité des marges, des effarés, des faits divers, de la rue. Son oeuvre remarquablement dense, alternant matchs de boxe, scènes de misère et paysages enneigés, dresse le portrait d'une société violente, régie par la lutte pour la survie.