Avec Mitterrand en 1981, la France doit non seulement faire face à la défiance de ses services secrets mais aussi à celle de son partenaire américain.
Toute la vie politique de François Mitterrand est marquée par sa relation douloureuse et méfiante avec les services secrets et de renseignement. Leurs succès - comme l'affaire Farewell - ne le convaincront jamais vraiment, mais leurs échecs provoqueront - comme l'affaire Greenpeace - des scandales si énormes que son pouvoir s'en trouvera mis à mal. Laissant faire, consentant, des oeuvres de basse police par la cellule de l'Elysée, ayant le plus grand mal à gérer au quotidien les activités des services secrets, François Mitterrand leur fait peu confiance, redoutant leurs initiatives, et cherchant en fait à s'en passer.