Lettres et journaux intimes témoignent de la souffrance des «poilus» engagés dans la bataille de Verdun en 1916, qui engloutit près de trois-cent-mille vies.
La bataille de Verdun dévora toute l'année 1916 et engloutit près de trois-cent-mille vies, de part et d'autre du front. Celui-ci, pourtant, ne bougea que de trois-cents mètres. Les faits sont connus. L'objectif du chef d'état-major allemand, Falkenhayn, était moins d'éliminer le saillant de Verdun que d'épuiser l'armée antagoniste en l'ensevelissant dans une effroyable boucherie. Canonnades inouïes, offensives apocalyptiques, tranchées recouvertes de terre : la fleur de la jeunesse française fut sabrée dans la boue. Lettres et journaux intimes témoignent de la souffrance indicible des sacrifiés de Verdun.