Au début des années 1920, Fridtjof Nansen, haut-commissaire aux réfugiés de la Société des Nations, met au point un document conférant des droits aux apatrides.
Au début des années 1920, plus de deux millions de Russes et d'Arméniens sont devenus apatrides. Les premiers ont été privés de leur nationalité par Lénine, tandis que les seconds, rescapés du génocide de 1915, sont interdits de retour par la jeune république turque. Révolté par leur sort, le Norvégien Fridtjof Nansen, un scientifique et explorateur polaire qui vient d'être nommé haut-commissaire aux réfugiés par la Société des Nations, va parvenir à imposer au niveau international un document administratif qui leur redonne une identité et des droits. Après eux, d'autres communautés bénéficieront de ce fameux "passeport Nansen" jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale : les Allemands juifs chassés par le nazisme, mais aussi les Républicains espagnols fuyant la dictature franquiste.