A Tokyo, la catastrophe de Fukushima a réveillé les consciences : aujourd'hui, la ville cherche à renouer avec son passé d'équilibre avec la nature.
Tokyo, la plus grande mégapole du monde, est en pleine mutation. La catastrophe de Fukushima a en effet sonné la fin d'un mythe, celui de l'énergie facile et de la croissance sans fin. Aujourd'hui, la ville réfléchit à un autre modèle de développement. Et les Tokyoïtes réclament d'autres modèles pour leur cité bétonnée. L'aspiration à la nature règne, et les naturalistes, les architectes, les citoyens, les artistes et les politiciens travaillent déjà à la création d'une mégapole verte. Ils se souviennent qu'il y a un siècle, Tokyo, qui s'appelait Edo, était la plus grande cité-jardin du monde, un modèle d'écologie avant la lettre. La nostalgie de cet équilibre perdu stimule les esprits et accélère les changements : Tokyo vise à devenir une «smart city», une ville symbiotique qui réconcilierait nature et énergie durable.